La demande populaire

Plus nous faisons campagne, plus nous le voyons. Dans notre département la demande de moralisation de la vie publique est un énorme facteur de différenciation.
Car si notre pays est très en retard par rapport à d’autres démocraties européennes où il aurait été inconcevable qu’un ancien Premier ministre, mis en examen, soit candidat à la magistrature suprême, notre département l’est encore plus.
Ici, le clientélisme est la fleur de la pauvreté.
Certains élus confondent leur mandat avec une occupation rémunérée. Ils assument pouvoir et recherche de prébendes. Ils distribuent les postes, les appartements, sans vergogne, à la recherche d’avantages et d’une mainmise sur une clientèle électorale. Le népotisme est aussi de mise avec des mandats qui se transmettent de génération en génération ; enfin la corruption n’est jamais loin, quand le clanisme régit trop souvent le code des marchés publics.
A tout cela il faut mettre fin. Car si nous voulons tirer parti des grands atouts qui sont ceux de notre département, il faut nous mettre en ordre de bataille pour mettre fin au système qui a prévalu ces trente dernières années.
Ça tombe bien, c’est la volonté affichée et encore rappelée hier soir par Emmanuel Macron !


****
 
Télécharger notre lettre n°41 complète

Mobilisation

Nous avions écrit cette semaine que cette élection présidentielle ne serait qu’à un tour. C’était notre façon d’anticiper la qualification au second tour de l’extrême-droite. Nous savions qu’il ne resterait qu’une seule place pour la battre dans le duel du second tour.

Nous sommes désormais face à la responsabilité historique d’empêcher l’extrême-droite d’accéder au pouvoir. Nous n’accompagnerons pas Benoit Hamon dans sa recherche de bouc émissaire. Nous respectons la parole claire de François Fillon. Nous ne sommes pas étonnés des propos sectaires et ambigus de Mélenchon.

Depuis dimanche soir, nous sommes nombreux femmes et hommes de gauche à vouloir poursuivre dans le rassemblement opéré par Emmanuel Macron. Nous avions pris nos responsabilités en appelant à le soutenir dès le premier tour.

Alors une fois franchie cette première étape, nous devons poursuivre et nous engager avec détermination pour battre l’extrême-droite et opérer le renouvellement et la moralisation de la vie publique.

Ce rassemblement, faisons-le sans exclusive, car les défis auxquels nous sommes confrontés sont ceux de la France : action résolue pour la sécurité des Français, lutte contre le chômage de masse, initiatives pour le redressement de l’Europe, vigilance pour la préservation de nos intérêts stratégiques.

C’est encore et toujours notre responsabilité de citoyens, de Français, d’Européens et … de socialistes.


****
Télécharger lettre n°41 complète

Présidentielle à un tour



A tous ceux qui ne veulent pas voir, nous le disons : cette présidentielle ne sera qu’à un tour.
Pourquoi un seul tour ? Parce que nous anticipons malheureusement la qualification au second tour de l’extrême-droite. Et qu’il ne reste qu’une place pour la battre dans le duel du second tour.

Bien sûr nous sommes nombreux à constater le désastre d’un Benoit Hamon inaudible dans la campagne actuelle. C’est un fait. Sa volonté d’apparatchik ne résiste pas à l’exigence de la campagne. Quand il faudrait parler aux Français, il parle au militants dans l’idée de préparer un Congrès.   

Nous sommes aussi nombreux à voir que malgré ses casseroles François Fillon reste la bouée de sauvetage de la droite. Ne sous-estimons pas sa capacité de résilience. Pour son camp, c’est le plus petit dénominateur d’un sauve-qui-peut électoral.

Mais nous sommes encore trop peu nombreux à comprendre que Mélenchon s’est mis en position de rafler la mise. Si nous n’y prenons pas garde, ses propositions hallucinantes, son chavisme tendance Baas mèneraient tout droit le pays à sa ruine.

C’est bien dans ces circonstances que nous appelons au soutien d’Emmanuel Macron. Sa démarche a le mérite de l’efficacité et porte haut l’emblème du renouvellement et de la moralisation de la vie publique. En peu de temps, avec exigence, énergie et détermination, il a modifié profondément la géographie électorale de notre pays.

Aussi dans cette élection où le premier tour est décisif, nous faisons le choix dès le premier tour d’apporter notre entier soutien à Emmanuel Macron. C’est notre responsabilité de citoyens, de Français, d’Européens et … de socialistes.

****

Télécharger lettre n°40 complète

Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse