La transparence contre le clientélisme ?

Dimanche 28 avril 2013

"Chacune et chacun doit servir à sa place la République, d'une manière exemplaire, avec le souci de faire le mieux possible et de donner le meilleur de soi-même. Chaque manquement est une faute." Les propos de François Hollande à Tulle sont criants de vérité à Marseille. Pourtant rien ne se passe ou si peu et si tard.

Oui les manquements sont des fautes. Mais sur un territoire comme le nôtre, les fautes sont niées, quand elles ne sont pas justifiées. En les voyant se perpétuer, l’amertume de nos concitoyens monte. Notre démocratie se grippe : les déviances sont enkystées et personne n’ose s’y attaquer. Notre République devient incapable de garantir l’intérêt général ; les procédures sont détournées.

Les partis politiques ne jouent plus leur rôle de promotion des plus allants à faire vivre l’éthique républicaine. Endogamie rime avec népotisme et clanisme. Nos assemblées élues ne jouent plus leur rôle d’identification des talents par la promotion des plus soucieux de l’intérêt général, confrontés à des formes éparses de caporalisme  et de clientélisme.

Pourtant, les talents et les volontés existent, mais notre Parti s’en méfie. Il serait dommageable que la Loi sur la transparence ne contribue pas à nous libérer des habitudes et des dépendances, notamment à l’égard de groupes de pression ou d’élus qui ont bâti un système de servitudes, à l’opposé de l’engagement au service de l’intérêt général. Pour y réussir, nous attendons quelques mesures simples et courageuses.

La transparence sur les financements publics est indispensable. Il faut faciliter l’accès du citoyen aux choix opérés. Les procédures d’engagement doivent être connues de tous et les critères d’attribution connus aussi bien de la majorité, de l’opposition, que des citoyens. La réserve parlementaire doit être supprimée.

En accompagnement des exécutifs locaux, les préfets doivent diligenter un strict contrôle de légalité sans craindre de voir leurs rapports avec les élus se tendre. Dans le processus de délégation de pouvoir des citoyens aux élus, les préfets restent les garants de l’intérêt général. Il est plus que temps de le réaffirmer. Le respect des procédures est trop souvent que de forme ! Pour mettre l’accent sur l’importance de cette mission, leur passage dans la fonction publique territoriale doit être strictement encadré.

En cas de mise en examen d’un membre d’un exécutif local, quelles qu’en soient les raisons, un vote à bulletin secret doit, sous leur contrôle, être obligatoirement organisé, afin de confirmer le maintien dans l’exécutif de l’élu incriminé. En cas de condamnation pour des faits particulièrement graves, l’interdiction d’exercer un mandat public doit pouvoir devenir permanente. La confiance de nos concitoyens dans notre démocratie locale est à ce prix.

Sur notre territoire, nous menons un combat inégal. Le petit nombre d’affidés qui a fait le choix de l’allégeance étend son influence, alimente indifféremment son système clientéliste et la crise de confiance du grand nombre des citoyens vis-à-vis de nos institutions.

La Loi sur la transparence doit être une aide opportune pour retrouver la confiance en nos institutions et mettre fin au clientélisme corrupteur. Les propositions actuelles augurent mal de notre capacité d'y parvenir ; reste l'opportunité du débat parlementaire.

La lettre hallucinante des guérinistes (suite)

Jeudi 11 avril 2013

Nous étions devant le dilemme de dénoncer les facéties guérinistes ou les laisser se produire. Ainsi en va-t-il de la manifestation d'indignation hallucinante des guérinistes dévoilée par nos soins et, ainsi, vite remisée.

Laisser-faire, c'était décrédibiliser un peu plus notre Parti socialiste. Nous avons donc fait le choix de la responsabilité pour l'idée que nous nous faisons du renouveau. Est-il possible ? Pas forcément, si nos responsables nationaux gardent pour seul objectif de colmater les brèches et redonner le pouvoir à ceux-là même qui ont mis en place le système clientéliste.


Vite vite après notre alerte, l'initiateur remisait ses diatribes pour revenir à la raison. Et voici pour preuve la lettre de son revirement presse-bouton.

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Subject: REPORT DE LA REUNION DU 10 AVRIL 2013

Cher(e)s camarades,

A la veille de la venue de nos camarades FONTANEL et BORGEL, nous y voyons enfin plus clair sur l'objet et le déroulé de leur visite.
Contrairement à ce que je vous avais annoncé, il ne s'agit pas de nous expliquer comment nous allons fonctionner à présent, il s'agit en réalité, après les annonces médiatiques de mise sous tutelle, d'engager une réflexion sur les modalités de fonctionnement futur de nos instances.
Rien est arrêté.
Ils vont donc rencontrer demain notre 1er fédéral, ainsi que le président du conseil fédéral entre autre.
Il s'agit d'une première étape, celle que nous attendions depuis la lecture de la presse et des commentaires sur les réseaux sociaux!

Ils ont l'intention d'écouter, de comprendre et d'apprécier le fonctionnement de la fédération. Ils reviendront très vite nous présenter précisément comment ils entendent procéder. Ce sera alors l'occasion pour nous, secrétaires de section, trésoriers, responsables, militants... d'apporter les compléments nécessaires et d'échanger avec eux sur les modalités effectives de mise en œuvre.

Vous comprendrez aisément qu'à ce stade, nous allons effectivement envoyer la lettre qui a été signée par bon nombre de camarades des communes du département (dont Marseille et Aix-en-Provence) pour leur faire part de nos interrogations.
Mais qu'il n'est pas nécessaire de maintenir la réunion que j'avais programmé demain soir à 18h à la fédération pour échanger sur les modalités de mise en œuvre, dans la mesure où celles-ci ne sont pas encore définies.

Pour autant, il convient de rester attentif au calendrier de leur prochaine venue, et d'être particulièrement vigilants aux modalités futures de fonctionnement.
Il faut garder espoir et ne pas se démobiliser, au contraire, lors de la prochaine visite de nos 2 camarades à la Fédération, il faudra que nous soyons nombreux et vigilants.

Sachant pouvoir compter sur ta détermination, n'hésite pas à me contacter pour Plus de renseignements. Ci-jointes la lettre &  la liste des signataires à ce jour.

Amitiés  socialistes,

Vincent KINDA
Militant
Secrétaire de section


Piège en eaux troubles pour la tutelle



Marseille – Mercredi 10 avril 2013 La tutelle mise en place par le Parti socialiste va tomber dès cette semaine dans le piège tendu par le système Guérini. Pour contrer une stratégie savamment orchestrée depuis le siège du Conseil général des Bouches-du-Rhône, les représentants du Parti socialiste vont devoir faire preuve de clarté et de courage. En sont-ils capables ?

Pendant que l’attention des français et des médias est focalisée sur les développements de l’affaire Cahuzac et que Jean-Noël Guérini, toujours adhérent du Parti socialiste, conserve les clés du coffre-fort du Conseil général, le système Guérini a préparé une guerre de tranchées dont le but est de conserver les pouvoirs essentiels à sa survie : maîtrise des fichiers d’adhérents, des investitures et des finances.

Le plan de défense détaillé pourrait illustrer les plus belles pages d’un ouvrage de Clausewitz. Il est composé de trois lignes de défenses qui constituent autant de moyens de mettre en doute la légitimité de la tutelle, d’entraver sa mission et de créer les conditions d’une Bérézina électorale du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône.

Première ligne, les statuts ! Dans un courrier du 22 mars de Jean-David Ciot à Harlem Désir mis en ligne sur le site du PS13, celui qui se considère toujours comme premier secrétaire fédéral explique par le menu que la procédure de mise sous tutelle prévue par les statuts n’aurait pas été respectée. Un véritable hommage du vice à la vertu, pour celui qui s'est régulièrement essuyé les pieds sur les procédures.

Deuxième ligne, la légitimité. Dans un étonnant document « Activité Fédérale 2013 » mis en ligne le 4 avril, la fédération PS13 ignore superbement la mise sous tutelle et insiste au contraire sur l’élection du 18 novembre dernier du premier secrétaire fédéral. Façon pour le premier fédéral, créature de Jean-Noël Guérini, de faire croire à une autonomie factice.

Troisième ligne, la menace d’une trahison politique. Afin d’exercer une pression politique la plus forte possible sur la tutelle, Jean-Noël Guérini, entre deux convocations chez le juge, trouve le temps de rassembler des élus maires et conseillers généraux au 9ème étage du Conseil général pour leur proposer de quitter le Parti socialiste et de rejoindre avec lui le Parti radical.

ce plan réfléchi viennent s’ajouter des initiatives plus ou moins coordonnées de ses vassaux : menaces directes du système à l’encontre d’un député EELV, déclaration publique d’un sénateur guériniste contre le mariage pour tous, lettre si peu spontanéede militants appelant à une manifestation à la fédération !

Tandis que Guérini avait transformé avant le vote du budget le bâtiment du Conseil général en annexe de son domicile avec garde du corps, ascenseurs bloqués et que ses menaces de « révélations » sonnent de façon de plus en plus surprenante, que fait le Parti socialiste ?

La tutelle dispose-t-elle d'un mandat clair ? D'une intention ferme ? D'une volonté forte ?

Chère tutelle, nous l’espérons, car tu auras besoin de tout ça et aussi d'un courage certain pour affronter la stratégie destructrice orchestrée par un homme qui n’a plus rien à perdre et qui se dit que sa mort politique aurait tout de même plus de retentissement s'il pouvait y entraîner l’ensemble du Parti socialiste des Bouches du Rhône.

La lettre hallucinante des guérinistes

Samedi 6 avril 2012


Ils n'ont honte de rien. Voici la lettre adressée aux militants par les plus patentés des guérinistes. Sous prétexte de militantisme et de non respect des procédures, voici les menaces à peine voilées adressées à la tutelle avec une convocation à la fédération pour le mercredi 10 avril à 18 heures pour venir à la rencontre des deux camarades du national (sic).



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Lettre ouverte à tous les camarades socialistes des Bouches-du-Rhône

Mes Chers Camarades,

Ce mardi 19 mars, le bureau national a placé sous tutelle la direction de la fédération des Bouches du Rhône.

Cette décision est injuste et irrespectueuse.

Nous secrétaires fédéraux, choqués par cette décision discrétionnaire, avons choisi de prendre la parole en vous écrivant, tout en rendant public le courrier que nous vous adressons. La fédération a respecté à la lettre toutes les demandes de la direction nationale et a appliqué scrupuleusement les préconisations du rapport Alain Richard.

Depuis le conseil national du 8 juin 2010 relatif à la rénovation, un congrès doit être organisé dans les six mois qui suivent une élection présidentielle et au mi-mandat du quinquennat. François Hollande ayant été élu le 6 mai dernier à la Présidence de la République, la direction nationale a souhaité l’organisation du congrès de Toulouse les 26, 27 et 28 octobre dernier.
Cette phase de congrès a été, vous le savez tout comme nous, l’occasion pour tous les militants des Bouches-du-Rhône, du dépôt des contributions en juillet, en passant par les débats en section et à la fédération et enfin par la campagne pour le poste du premier fédéral, d’exprimer ouvertement la confiance ou la défiance qui nous habite vis-à-vis de la direction de la fédération et de son activité au cours de ces dernières années.

Au terme d’une campagne interne d’une rare violence, Jean-David Ciot a été réélu Premier secrétaire fédéral avec près de 72% des voix le 15 novembre dernier.

Personne ne conteste cette victoire et Jean-David Ciot, patient et soucieux de ne froisser ni les uns ni les autres, a, dans un esprit de consensus et avec un rare sens du devoir, accepté, de retarder la mise en place des instances fédérales, à la demande de la direction nationale.
Ce n’est donc que le jeudi 14 mars qu’il a présenté les instances devant un conseil fédéral, boycotté par ceux qui avaient été désavoués par le vote des militants.
Que reproche-t-on aujourd’hui à la fédération si ce n’est d’avoir une majorité solide et unie autour de son premier secrétaire ?
Est-il encore possible de respecter le vote des militants ? Doit-on désormais penser que ces derniers ne pèsent rien face au poids de quelques ambitions marseillaises ?
Il faut rappeler, face à cette situation ubuesque, ce que nous avons tous subis depuis plus de deux ans sans jamais perdre le sens du militantisme et du devoir ?
Après les attaques incessantes d’Arnaud Montebourg contre la fédération, le premier fédéral d’alors a sollicité Martine Aubry afin qu’elle diligente une enquête sur le fonctionnement de notre fédération.
Dans un esprit de respect et de responsabilité, le contrat de rénovation, recommandé par le rapport Richard rendu public le 5 juillet 2011, a obtenu 81,79% des suffrages exprimés, à l’occasion d’un vote militant le 21 juillet 2011.

Dès septembre 2011, la mise en œuvre des 10 préconisations du contrat de rénovation a débuté, alors que les candidats aux élections législatives étaient désignés par Paris.

Au mois de mars 2013, force est de constater que de nombreux changements ont eu lieu : transferts volontaires ou d’office d’une section à une autre afin de militer là où nous résidons, changement de secrétaire de section si ce dernier est collaborateur parlementaire ou fonctionnaire d’une collectivité, stabilisation géographique des sections.
Ces modifications n’ont pas toujours été parfaitement expliquées et sont quelquefois restées incomprises. Mais elles ont été mises en œuvre dans le cadre d’une discipline qui honore l’ensemble des militants socialistes des Bouches-du-Rhône.

Ainsi, les préconisations de la direction nationale sont effectives, à l’exception évidemment de celles applicables post congrès !
Et pour tout remerciement de cette conduite exemplaire, la direction est placée sous tutelle. C’est incompréhensible et difficilement acceptable.
Comment ne pas mesurer l’écœurement qui peut légitimement saisir les militants dévoués, qui voient leur engagement, sincère, être remis brutalement en cause ? Vous êtes les chevilles ouvrières sur lesquelles pèse toute l’organisation du parti. Sans vous, rien n’aurait été possible, aucune campagne n’aurait été menée !

Nous pensons à vous, chers camarades.
Car malgré des attaques incessantes, malgré une mise au pilori inqualifiable, vous n’avez jamais cessé de militer pour les valeurs fondamentales socialistes.

Ainsi, près de 1500 d’entre nous ont œuvré à la réussite de la primaire citoyenne des 9 et 16 octobre 2011. Sans jamais nous plaindre, nous avons contribué à la victoire de François Hollande et à l’élection des députés, offrant ainsi une majorité solide et loyale au Président de la République et au Premier Ministre pour engager le changement.

En vertu des fonctions qui nous incombent à la fédération, nous tenons à vous présenter nos plus sincères excuses pour toutes les déceptions que des ambitions personnelles marseillaises vous infligent. La fédération n’est pas une entité abstraite et impalpable. La fédération, c’est nous tous. Affaiblir la fédération et la stigmatiser par le dénigrement simpliste et l’opportunisme, c’est affaiblir le parti socialiste et c’est mettre en péril l’avenir de la principale force de gauche dans les Bouches-du-Rhône.
Dans ce contexte, il n’est pas question pour nous d’entrer dans une logique qui lance une mécanique infernale qui produira inéluctablement de cruelles déconvenues et de lourdes défaites.
Vous pouvez compter sur notre entière détermination à vous entendre et à vous recevoir.


Signataires :

KINDA Vincent
BISMUTH Robert
GIRARD Ludovic
GUITA Sadry
PIETRI Fernand
MICHELANGELI Jennifer
HAMMOUCHE Louisa
CAPECCI Louis
AZOUZ Oula
SOW Sylvie
LORENZI Melanye
LORENZI Antoine
LORENZI Harold
Me BOUKHELIFA Hacen
REBBADJ Salah
CAILLAULT Christophe
JAREMA Lionel
DEGIOANNI Sophie
LINARES Charly
POLI Patrice* 
REDON Willy

* Ce dernier a dénoncé l'usurpation de sa signature


RenouveauPS13 soutient la pétition citoyenne

4 avril 2013

Dominique David, citoyen marseillais a lancé une pétition. Son titre est explicite. 


Nous refusons de payer les frais de justice de Guérini ! #petitionguerini


Rien à redire, d'autant que son argumentaire est clair et lisible sans verser dans le "tous pourris". Plusieurs militants se sont spontanément associés à cette initiativeVous aussi, signez et faites signer en cliquant sur ce lien .

L'exemplarité, aussi dans les Bouches du Rhône !

Marseille, jeudi 4 avril 2013 – Le parti socialiste a pris la décision d'exclure l'ancien ministre Jérôme Cahuzac. Son exclusion montre que notre parti sait prendre des décisions rapides et efficaces, à la mesure de la gravité des faits.

Nous appelons à la même sanction à l'égard de Jean-Noël Guérini, faute de quoi nous ne pourrions que tirer les enseignements que les menaces qu'il a proféré, largement diffusées dans la presse, sont prises au pied de la lettre par certains de nos responsables.

Depuis trois ans, nous nous battons contre un système qui avilit notre Parti. A sa tête s'est propulsé un homme désormais mis en examen depuis le 5 mars 2013 pour «détournement de fonds publics», mais aussi depuis le 8 septembre 2011 pour «complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité», «prise illégale d'intérêts», «trafic d'influence» et «association de malfaiteurs en vue du trafic d'influence et recel de trafic».

Or Jean-Noël Guérini est toujours membre du Parti socialiste. Pire, il en contrôle, par personnes interposées, tous les rouages de la fédération socialiste des Bouches du Rhône. Et la mise sous tutelle de la fédération socialiste des Bouches du Rhône n'a rien changé puisque malgré nos demandes répétées, rien n'a été fait pour marquer la défiance du Parti socialiste lors du vote du budget du Conseil général la semaine passée.

Alors nous demandons à Harlem Désir de prendre la réelle mesure du délabrement de notre Parti dans notre département. Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant les concitoyens que l’on prétend servir. Il est temps de mettre fin aux pratiques contraires à l’exemplarité et d’organiser une nouvelle fédération sur des bases assainies.

Si les déviances de Jérôme Cahuzac sont le fait d'un seul homme, à Marseille et dans les Bouches du Rhône, les déviances sont le fait d'une phalange qui fait système.

Seule une action résolue de notre Parti permettra de nous afficher porteurs de l'exemplarité appelée par le président de la République, sans rester les bras croisés face aux évènements ou en réagissant trop tard. Plus que jamais nous devons œuvrer afin de remettre au cœur de nos débats politiques les seules préoccupations de nos concitoyens, en y consacrant 100 % de notre énergie.

Nous sommes mobilisés afin d’y  prendre toute notre part.

Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse