Piège en eaux troubles pour la tutelle



Marseille – Mercredi 10 avril 2013 La tutelle mise en place par le Parti socialiste va tomber dès cette semaine dans le piège tendu par le système Guérini. Pour contrer une stratégie savamment orchestrée depuis le siège du Conseil général des Bouches-du-Rhône, les représentants du Parti socialiste vont devoir faire preuve de clarté et de courage. En sont-ils capables ?

Pendant que l’attention des français et des médias est focalisée sur les développements de l’affaire Cahuzac et que Jean-Noël Guérini, toujours adhérent du Parti socialiste, conserve les clés du coffre-fort du Conseil général, le système Guérini a préparé une guerre de tranchées dont le but est de conserver les pouvoirs essentiels à sa survie : maîtrise des fichiers d’adhérents, des investitures et des finances.

Le plan de défense détaillé pourrait illustrer les plus belles pages d’un ouvrage de Clausewitz. Il est composé de trois lignes de défenses qui constituent autant de moyens de mettre en doute la légitimité de la tutelle, d’entraver sa mission et de créer les conditions d’une Bérézina électorale du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône.

Première ligne, les statuts ! Dans un courrier du 22 mars de Jean-David Ciot à Harlem Désir mis en ligne sur le site du PS13, celui qui se considère toujours comme premier secrétaire fédéral explique par le menu que la procédure de mise sous tutelle prévue par les statuts n’aurait pas été respectée. Un véritable hommage du vice à la vertu, pour celui qui s'est régulièrement essuyé les pieds sur les procédures.

Deuxième ligne, la légitimité. Dans un étonnant document « Activité Fédérale 2013 » mis en ligne le 4 avril, la fédération PS13 ignore superbement la mise sous tutelle et insiste au contraire sur l’élection du 18 novembre dernier du premier secrétaire fédéral. Façon pour le premier fédéral, créature de Jean-Noël Guérini, de faire croire à une autonomie factice.

Troisième ligne, la menace d’une trahison politique. Afin d’exercer une pression politique la plus forte possible sur la tutelle, Jean-Noël Guérini, entre deux convocations chez le juge, trouve le temps de rassembler des élus maires et conseillers généraux au 9ème étage du Conseil général pour leur proposer de quitter le Parti socialiste et de rejoindre avec lui le Parti radical.

ce plan réfléchi viennent s’ajouter des initiatives plus ou moins coordonnées de ses vassaux : menaces directes du système à l’encontre d’un député EELV, déclaration publique d’un sénateur guériniste contre le mariage pour tous, lettre si peu spontanéede militants appelant à une manifestation à la fédération !

Tandis que Guérini avait transformé avant le vote du budget le bâtiment du Conseil général en annexe de son domicile avec garde du corps, ascenseurs bloqués et que ses menaces de « révélations » sonnent de façon de plus en plus surprenante, que fait le Parti socialiste ?

La tutelle dispose-t-elle d'un mandat clair ? D'une intention ferme ? D'une volonté forte ?

Chère tutelle, nous l’espérons, car tu auras besoin de tout ça et aussi d'un courage certain pour affronter la stratégie destructrice orchestrée par un homme qui n’a plus rien à perdre et qui se dit que sa mort politique aurait tout de même plus de retentissement s'il pouvait y entraîner l’ensemble du Parti socialiste des Bouches du Rhône.

1 commentaire:

  1. Excellent communiqué. C'est tellement la réalité que nous subissons quand on voit tous ces pantins agités depuis le Conseil général et qui n'ont de socialiste que le nom !

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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse