Reprise du Communiqué de Michel Pezet

Mercredi 13 mars 2013

"Je n’ai pas pour habitude de prendre position sur les questions touchant au fonctionnement fédéral du Parti Socialiste. Ayant toutefois exercé des responsabilités politiques nationales et participé à la refondation du Parti socialiste, je ne peux rester silencieux devant les graves dysfonctionnements politiques et démocratiques de notre fédération. Ils entraineront rapidement sa balkanisation si rien n’est fait pour l’empêcher.

La fédération a commis une faute politique en refusant, dès qu’elle a constaté que des élus socialistes commençaient à s’opposer publiquement sur le projet de métropolisation, d’organiser le débat et la coordination entre élus et militants socialistes sur un projet fondamental pour l’avenir de notre territoire. Conséquence de ce refus, là où nous avions la nécessité d’un débat interne apaisé pour porter ensuite des positions constructives devant le gouvernement, nous offrons aujourd’hui le spectacle affligeant d’un premier secrétaire fédéral et d’un président du Conseil général à majorité socialiste faisant chorus avec l’UMP pour contester publiquement l’action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Les dysfonctionnements démocratiques sont quant à eux connus de tous. Ils se traduisent aujourd’hui par la tentative calculée de mettre en place un conseil puis un exécutif fédéral sur la base d’un vote contesté. Nous pouvions espérer, tirant les conséquences et les préconisations du rapport d’Alain Richard, une autre structuration de l’organisation qui aurait amené un renouveau de vie démocratique dans les sections. Il n’en est rien.

L’inconséquence politique de l’actuelle direction fédérale fait peser le risque d’un éclatement durable de notre formation politique à l’intérieur du département des Bouches-du-Rhône et je demande donc à la direction nationale du Parti socialiste de prendre ses responsabilités en procédant à la mise en place d’une tutelle sur la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône."

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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse