Trois propositions pour réussir les primaires


Jeudi 31 janvier 2013
 

Si pour certains, les primaires apparaissent comme la panacée pour sortir notre fédération socialiste de l’ornière, pour d’autres, il est loin de la coupe aux lèvres d’un processus qui pourrait s’avérer mortifère. Aussi, un certain nombre de conditions semblent devoir être respectées.
Au moment où toutes les enquêtes montrent un fossé croissant entre les français et leurs hommes politiques, comment s’assurer qu’un processus de primaires atteigne le tripe objectif de redonner espoir et dynamisme à notre territoire, en finir avec le système clientéliste et susciter un renouveau vertueux de la classe politique ?

1. Des primaires sur Aix et Marseille pour redonner espoir et dynamisme à notre territoire
Utiliser des primaires comme solution aux avanies du PS marseillais serait une erreur flagrante. Au lieu d’intéresser les citoyens à un processus démocratique et ouvert, tout serait ramené aux difficultés systémiques d’une fédération réduite à ses dérives. Aussi les primaires doivent-elles servir plus largement, pour désigner nos candidats non seulement pour Marseille, mais aussi pour Aix-en-Provence.
Difficile de partir à la conquête de ces villes sans l'élaboration d'un projet pour Marseille, d'un projet pour Aix et d'un projet pour la future métropole. Bien sûr, chaque candidat pourra ensuite développer ses propres nuances mais dans le cadre de projets solides, compatibles et cohérents qui, en tout état de cause, devront rester en ligne avec les arbitrages du gouvernement sur la métropole.

2. Des primaires démocratiques pour en finir avec le système clientéliste
Les primaires doivent être menées comme un processus transparent où l’influence des réseaux clientélistes ne puisse être que résiduelle. On sait que certains n’ont eu de cesse ces dernières années de construire leur fief électoral sur des sections socialistes entièrement dévouées à leur cause. Ces pratiques agissent comme des repoussoirs vis-à-vis de la population qui y voit la recherche d’avantages indus. Dès lors la tentation sera grande, de recourir aux vieilles méthodes, allant de l’achat de voix aux intimidations.
La solution est de rendre le processus irréprochable par le nombre d’électeurs se déplaçant pour une compétition démocratique. La confiance ne se décrète pas mais se construit. Cela passe par la désignation d’une haute autorité indépendante afin de garantir un processus démocratique dont le déroulement soit découplé du parti.

3. Des primaires pour susciter un renouveau vertueux de la classe politique
Les élections ne sauraient se résumer à la défense de territoires électoraux par des procédures dilatoires. Les enjeux sont essentiels au devenir de nos territoires frappés par la crise, quand bien même l’élection municipale n’est pas une élection présidentielle.
Il est donc normal que chacun des candidats puisse présenter non seulement sa candidature mais à minima 15 % de ses colistiers, libre à lui (elle) d’aller au-delà. Pourquoi un tel seuil ?
Pour que chacun connaisse les futurs contours de ce qui devrait rester un engagement collectif loin des jeux d’appareil.
Alors seulement les participants aux primaires pourront choisir en connaissance de cause. Alors seulement les primaires permettront de renouveler les têtes, tout en laissant la place à des futures alliances électorales et au rassemblement autour du vainqueur. Mais sans escamoter ceux qui se seront engagés dès le début et constitueront la colonne vertébrale d’une future majorité.

***
Télécharger notre lettre complète

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous êtes invités à laisser des commentaires. Ces derniers sont modérés par renouveauPS13.

Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse