Lettre n°5 : Tout était dit

Vendredi 30 septembre 2011


On ne reviendra pas sur l’absence de lucidité de notre Parti face à la réalité de notre fédération. Il est bien dommage que le molletisme ait encore frappé, tant l’exemplarité qui est au cœur de notre projet 2012 se soit arrêtée à Montpellier et Avignon sans réussir à franchir le Rhône. Il est vrai que d’aucuns considèrent qu’il y a des bouches à nourrir et qu’il eut été inconvenant des les affamer avant certaines échéances.

Ceux-là même à Paris qui se voulaient modérés n’ont pas compris qu’ici cette inclination serait comprise  comme un aveu de faiblesse. Regardons ce qui tient lieu de rentrée politique dans notre fédération : la querelle entre parlementaires largement instrumentalisée et pleine de sous-entendus.

Nous l’avions pourtant écrit dans la partie publique de notre contribution à la Commission Richard. Nous pointions la vulgarité comme leitmotiv écrivant : “elle est la marque de fabrique d’une certaine clientèle. Comme une sorte de cri de ralliement. Nous sommes consternés par cette satisfaction indicible de la verdeur du langage. Dès lors le Parti se retrouve comme une construction tellement éloignée de la vie réelle.” Nous avions rajouté, lors de notre audition, exemples à l’appui, que le sexisme était une seconde nature.

Il n’appartient pas à RenouveauPS13 de qualifier ce qui est de la responsabilité des instances judiciaires. Mais s’agissant des instances internes de notre Parti, et face à la réalité du délitement de notre fédération, la décence commanderait de se taire, d’éviter les invectives et d’apparaître au moins une fois, comme responsables.

Rien de tout cela. Nous en saurions trop, que faire remarquer, qu'en matière de pratiques clientélistes, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.


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Lettre n°5 : Indécences

Jeudi 29 septembre 2011


Elles sont si nombreuses que peut-être même on ne les compte plus.

Bien sur il y a les cris de victoire, les remerciements et les mains sur le coeur de cette fête de la Rose, formidable moment de convivialité si légendaire qu’elle a été même vantée par le rapport d’Alain Richard.

Il y a l’attitude de nos parlementaires qui poursuivent le ridicule des invectives indignes de la rue jusque dans les colonnes des journaux.

Il y a les conseillers généraux qui n’osent pas dire que le Roi est nu et qui font semblant de croire à son pseudo retrait alors qu’il est tous les jours dans les murs du Conseil général et fait campagne en ville comme si de rien n’était.

Il y a la direction collégiale qui replâtre la façade d’une maison fédérale en train de s’écrouler, comme quoi le système cherche à se perpétuer.

Il y a la formidable promesse d’une haute Assemblée à gauche alors que dans le même temps on constate que les élus de notre département y sont parmi les moins assidus et qu’ils ne compensent leur absence de travail parlementaire que par la grosse ficelle d’apposer leur noms sur des amendements rédigés par d’autres.

Il y a des jours où l’on se demande pourquoi notre département est tombé si bas. On pense que c’est la fatalité. C’est seulement la gangrène d’un clientélisme finissant.

Alors que nos concitoyens réclament la justice, alors que les adhérents de conviction réclament un Parti exemplaire, alors que les associations réclament des moyens équitablement répartis, alors que les ouvriers réclament des perspectives face aux usines qui ferment, l’indécence est de faire croire que ceux qui prétendent exercer les responsabilités sont en capacité d’y répondre et de nous représenter.

La voie est claire : nous construisons une alternative crédible à un système qui s’écroule.



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Déclaration de Harlem Désir

Plus que jamais la déclération de notre premier secrétaire national nous semble d'actualité.
A voir comme à  lire ci-dessous.

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Harlem Désir /Guérini par RenouveauPS13">


"Jean-Noël Guérini a été, aujourd’hui, mis en examen pour des faits d’une extrême gravité, notamment pour association de malfaiteurs.
Je l’appelle à tirer toutes les conclusions de cette mise en examen et je lui demande de se retirer du Parti socialiste et de toutes ses fonctions et responsabilités politiques notamment de la Présidence du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Je ne laisserai personne salir la réputation du Parti socialiste, ni trahir la confiance de ses militants.
Nous respectons la présomption d’innocence et Jean-Noël Guérini doit pouvoir se défendre, mais je serai d’une totale intransigeance à l’égard de ceux qui voudront porter atteinte à la dignité et à l’intérêt général des socialistes.
Aucune forme d’ambiguïté n’est acceptable face aux accusations d’une extrême gravité portées par le juge au terme de son enquête. Il faut donc de la clarté et de la fermeté, c’est la ligne de conduite que je me suis fixé. Cette mise en examen doit marquer la fin du système Guérini, une nouvelle page doit maintenant s’ouvrir pour les socialistes des Bouches-du-Rhône, le temps du système Guérini est terminé, le temps de la rénovation est venu.
Dans cette période, le devoir des responsables politiques c’est d’être fermes sur les principes. La droite tolère tous les écarts, tous les manquements, toutes les dérives, toutes les affaires. Le Parti socialiste est lui d’une fermeté totale, quand la droite accepte au plus haut sommet de l’État des comportements indignes d’une démocratie. Sur cette affaire que nous avons traitée avec la plus grande fermeté et la plus grande sévérité, nous n’accepterons ni leçon ni exploitation de la part de la droite."

La primaire un exercice démocratique salutaire

Jeudi 15 septembre 2012

Si elle devient le succès populaire que nous espérons tous, l'élection primaire des 9 et 16 octobre prochains bouleversa le jeu démocratique dans notre pays. L'UMP s'en inquiète, c'est bon signe !

Dans notre département, chaque militant de conviction doit être mobilisé pour que cette élection primaire remporte le succès local qui sera un signe fort de la vitalité de la gauche, du PS et de ses sympathisants dans les Bouches-du-Rhône, au delà des jeux malsains d'un appareil fédéral qui s'enfonce chaque jour dans le déni de la fin prochaine du système sur lequel il est bâti.

Car au-delà de l'enjeu de l'investiture d'une candidate ou d'un candidat à l'élection présidentielle, il s'agit aussi avec les élections primaires dans notre département de noyer le vote orienté de militants obligés et affidés du système dans une vague de votes de militants de conviction, de sympathisants socialistes et de gauche.
Votez et faites voter aux élections primaires !

Un jour de honte pour notre Parti

Jeudi 8 septembre 2011

La mise en examen, notamment pour associations de malfaiteurs, de Jean-Noël Guérini est un jour de honte pour notre Parti. Sa décision de se mettre en congé de notre Parti n'a aucune réalité puisque la fédération reste pieds et poings liés à Jean-Noël Guérini (voir ci-contre). Sa décision de déléguer une partie de ses prérogatives à son premier adjoint du Conseil général n'a aucune réalité face au tsunami politique que nous vivons. Enfin sa décision de se maintenir à la tête du Conseil général est indécente, car il n'a pu accéder à cette responsabilité que du seul fait de son étiquette socialiste.

Aujourd'hui, il faut éviter toute langue de bois au sujet des raisons qui poussent Monsieur Guérini à se maintenir à la présidence du Conseil général. Le Conseil général est le coffre fort du système Guérini. S’il démissionne de la présidence du Conseil général, M. Guérini perdra le contrôle d’un système clanique qui se maintient au pouvoir par les emplois, les prébendes, les subventions et les pressions. Voilà sa seule raison profonde à son refus de démissionner de la présidence du Conseil général.

Mais il nous semble tout aussi important ce soir de ne pas donner à M. Guérini une importance qu’il n’a pas. Car même s’il démissionne, le système qu’il a instauré et anime jusqu’à présent pourrait bien continuer à prospérer en son absence. C’est pour cette raison que nous en appelons à la direction nationale du Parti socialiste. Elle tient entre ses mains une occasion historique de mettre fin aux dérives d’un système qui étouffe le socialisme et ses valeurs dans notre département.

Si elle obtient la démission de M. Guérini, ce que nous souhaitons instamment, la direction du Parti socialiste devra aussi prendre toutes ses responsabilités en jouant un rôle essentiel dans la désignation du successeur de M. Guérini, et en tout cas en retirant tout rôle sur ce sujet à la fédération des Bouches du Rhône, dont la majorité des animateurs est encore aujourd’hui constituée des cadres du système Guérini.

Renouveau PS13 en appelle à certains élus socialistes, en les priant de cesser de jouer la petite musique de la fidélité et de l’amitié qui raisonne de manière indécente aujourd’hui face à la gravité des accusations qui sont portées par la justice de notre pays contre M. Guérini. 

Message de notre ami Jean-Claude Boscher à Harlem Désir et Benoît Hamon

lundi 5 septembre 2011

Chers camarades,

La justice est sur le point de mettre au jour , à la faveur d’une nouvelle étape de procédure, l’étendue et la profondeur de la corruption organisée par les frères Guérini et leurs complices et obligés.
Vous venez, cher Harlem, de prendre des positions fermes sur l’attitude du parti dans l’hypothèse d’une mise en examen de JN Guérini  le 8 septembre 2011 et je vous en sais gré.
Mais, la mise à l’écart de JNG du parti ne suffira pas car, en 10 ans, de pouvoir absolu et de clientélisme systématique, le mal est profond et nombreux sont les cadres et élus qui ont profité et profitent encore du système. J’ai été auditionné par Alain Richard. Je suis sorti confiant de cette audition cordiale.
Je pensais que la commission, avait  compris que la main mise politique des Guérini sur le parti était à finalité maffieuse, que la commission  avait compris  que la démarche  passait par  la désignation, à coup de fausses cartes et de votes truqués(rapport Bodin), des candidats aux fonctions électives permettant ainsi  la  conquête des collectivités par des « obligés » donnant  alors  accès  aux marchés publics et autres sinécures. L’affairisme et le siphonage des collectivités pouvait alors prospérer.

Chers camarades, La commission, j’en suis sûr, avait compris que nous étions face à un « système ». J’ai donc pris un gros coup sur la tête lorsque le rapport Richard   est sorti et a été approuvé à l’unanimité par les dirigeants à l’exception d’Arnaud Montebourg . Ce rapport  propose une médication pour les cors aux pieds alors que manifestement la jambe est gangrénée. Le résultat a été les fanfaronnades et menaces de JNG qui disait-il avait gagné puis,  l’élection dans la foulée de JD Ciot comme 1er secrétaire fédéral et la défaite de ceux, peu nombreux qui, quelquefois depuis des années , avaient eu localement le courage de dénoncer  un système détestable. En approuvant le rapport Richard , le parti a fait les gros yeux mais, il a   cautionné ce système….j’ai eu honte.
Oui mes camarades, j’ai pris, nous avons pris un coup sur la tête ,  et c’est le parti qui nous l’a administré.
En ce qui me concerne, à maintes reprises, devant ma section puis par écrit avec souvent des lettres RAR j’ai alerté la direction, dont vous-mêmes Harlem et Benoit, mais sans réponse autre que le « fameux »  rapport Richard (cf quelques textes d’alerte que je vous ai envoyés voici plusieurs mois) .
J’ai dit,  écrit et je maintiens que je suis respectueux du travail accompli par Martine Aubry. J’ai confiance en elle et dans votre équipe mais localement, vous avez manqué de lucidité et de courage.
Ce que je craignais se réalise, ayant  refusé de prendre les décisions courageuses qui s’imposaient au bon moment (c'est-à-dire depuis des années…et oui mon cher François !)  c’est finalement un juge qui vous contraint à agir et nous ne sommes plus dans le traitement des  cors aux pieds !

Vous pourrez décider d’exclure JNG du parti, vous aurez sans doute du mal à le faire démissionner de la Présidence du CG 13 et nous allons payer tout ceci très cher.

Les mesures à prendre sont difficiles mais désormais inévitables :
-          Exiger la démission immédiate de JD Ciot (je rappelle qu’un recours en annulation de son élection est pendant). C’est un complice des Guérini, il doit être démissionné par la direction du parti.
-          Une direction fédérale (délégation spéciale)  provisoire (restreinte) doit être désignée par la direction nationale et mise en place pour mettre en œuvre les préconisations du Rapport Richard mais aussi pour préparer et soumettre à la direction les investitures pour les fonctions électives (présidence du CG, législatives) et préparer les « primaires » pour les prochaines élections municipales dans les BdR et notamment à Marseille.
-          La délégation spéciale  désignée et contrôlée par le national doit être investie de pouvoirs exceptionnels et ceci jusqu’aux municipales de 2014.
-          etc

Chers camarades, il n’est pas impossible que, dans les mois prochains, il faille beaucoup plus de courage aux militants locaux qu’aux responsables nationaux, pour rebâtir un outil politique qui a été détourné à son  profit par un clan.

Bon courage à vous deux.
A votre disposition.

Amitiés socialistes.


Jean-Claude Boscher

Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse