Lettre n° 2 : Appel aux militants de conviction !

Jeudi 28 avril 2011


Quatre semaines déjà que les tumultueuses effervescences liées aux élections cantonales ont vu leurs  dernières bulles d’espoirs venir se dissiper ou s’éclater sur les gradins de l’hémicycle de l’hôtel du département.

Et puis, et puis le quotidien est revenu. Les vielles habitudes ont repris leur place. Les sempiternels visages emblématiques d’un passé pourtant fortement contesté ont refait bonne figure, même là où tout aurait du changer, même là où tout aurait pu changer. Après tout, force est de constater que les vieux adages comme : « on sait ce que l’on quitte … » ou : « c’est dans les vieux pots … » s’avèrent encore et trop souvent demeurer les plus sécurisants, ou les plus aisés à appliquer. Pour les uns c’est la fatalité, pour les autres ce n’est pas de leur faute, et pour tout le monde, ainsi vont les choses, ainsi va la vie.

Et bien peut-être, pour le commun des mortels qui n’y voit là que bonnets blancs et blancs bonnets. Peut-être aussi pour l’usurpateur qui sait profiter de l’opulence desdits bonnets. Peut-être enfin pour l’opportuniste qui sait placer sa tête sous le plus gros de ces bonnets.

Mais cela, en aucun cas, ne peut-être accepté par un militant ! Un vrai ! Un militant de conviction !

Alors où sont-ils ? Où sont passées ces forces vives susceptibles de transcender tout ce que nous connaissons de la vie politique ? Sur quels chemins aux illusions perdues se sont-elles égarées pour que si peu de leurs voix ne s’élèvent au cœur de cet espace d’expression ?

Qu’est qui a changé pour que nous en soyons là ?

En fait rien ! Rien n’a changé et depuis trop longtemps !

Ce changement, c’est celui que nous voulons tous voir s’imposer ! Et ce challenge passe d’abord par un renouveau, RenouveauPS13. Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’être entendus, mieux d’être écoutés. Alors ces voix perdues doivent se retrouver et s’unir pour que leurs échos ne soient plus de simples murmures aux airs de rumeurs, mais des témoignages construits portés avec toute la force et l’engagement que seul un vrai militant de conviction peut avoir.

Alors nous en appelons à ceux-là ! A toutes ces âmes de bonne volonté, bloquées dans une gare où la résignation l’emporte sur les convictions. Sur ce quai où le TGV du renouveau a déjà démarré ses moteurs mais ne peut partir sans eux. Sur cette voie où les rails du changement n’attendent plus que leur courant de pensée pour véhiculer l’énergie de ce nouvel élan, de ce nouvel espoir.

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  Téléchargez la lettre n°2

de RenouveauPS13
 
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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse